L’avocat Jawad Boulos a déclaré à sa sortie de la salle d’audience "Ce qui est arrivé aujourd’hui à la Cour de première instance de Jérusalem, à l’encontre du prisonnier Samer al-Issawi en grève de la faim depuis 142 jours, est une agression flagrante, un acte de vengeance et un message à tous les prisonniers en grève."
Samer Al-Issawi a été emmené à la salle d’audience à Jérusalem, sur une chaise roulante, pieds et mains liés il est accusé par le parquet de ne pas être en conformité avec la loi, et d’avoir tenté d’influencer des témoins ! Quand il s’approcha de la salle d’audience où sa famille était là à l’attendre, il a essayé de les saluer, ce qui n’a pas plu aux gardiens et aux forces de "Alnhacon" qui l’ont agressé et battu lui et les membres de sa famille.
Malgré la blessure visible sur son coup et les douleurs dans sa poitrine dues par la violence des coups qui lui ont été portés, Samer Al-Issawi a comparu pendant une demi-heure devant le juge qui finalement a fait un report d’audience au 27/12/2012, après avoir compris que Samer venait de la « clinique de la prison Ramleh » et que son état de santé est difficile, en attirant l’attention des gardes sur la nécessité de le faire examiner par un médecin.
L’avocat Jawad Boulos ajoute : « que les gardes et les forces de "Alnhacon" ont agressés de nouveau Samer Al-Issawi lorsque il a essayé de parler aux médias en le frappant et en le jetant par terre puis tiré par les mains et les pieds et transporté dans une cellule de détention.
Faisant suite à l’agression subie par Samer Al-Isaawi et sa famille, la Cour d’instance de Jérusalem a condamné aujourd’hui 19 décembre Samer Al-Issawi et sa sœur Shirin Al-Issawi, avocate, qui était venue voir son frère Samer à payer chacun une amende de 2500 shekels et le confinement à domicile pendant 10 jours pour cette dernière ainsi que l’interdiction d’assister à l’audience de son frère Samer, ou l’un des autres membres de sa famille pour une période de 6 mois.
Dans ce contexte, le président du club des prisonniers (Nadi Al-Assir) Qaddoura Fares a déclaré que les tribunaux sont des lieux où s’applique le droit et non des arènes pour piétiner le droit et porter atteinte à la dignité et à la liberté.
Qaddoura Fares a lancé un appel à tous les organismes de droits humain à œuvrer pour sauver la vie des grévistes de la faim Samer Al-Issawi 142 jours et Ayman Sharawna 172 jours.
Traduction Moncef Chahed, Groupe de travail prisonniers